Réformes du bac et du brevet : les changements de l’année scolaire 2025-2026

À chaque début d’année scolaire son lot de petits ou gros changements. Cette année, c’est plutôt des gros !
Entre le brevet des collèges qui continue sa mue, un bac qui redonne de la place aux maths, un nouveau programme d’éducation à la vie affective et relationnelle, une pause numérique et l’arrivée de l’IA à l’école, l’année 2025-2026 ne manque pas de nouveautés. C’est parti pour un tour d’horizon 🌍.
Brevet : les changements continuent !
Le DNB version juin 2025
Le diplôme nationale du brevet (DNB) a déjà commencé sa mue lors de la session de juin 2025. Avant, les épreuves finales comptaient pour 50% de la note globale. Désormais, les épreuves de fin d’année pèsent plus lourd : 60% de la note finale. Ce qui fait baisser le poids du contrôle continu à 40%, évidemment. (Mais qui n’est pas une raison pour ne pas fournir un travail constant pendant l’année, bien sûûûr 😉.)
Autre changement de la dernière session : la note d’histoire-géographie a été séparée de l’enseignement moral et civique (EMC). En revanche, les élèves continuent à passer les deux matières au sein de la même épreuve.
Dernière modification de l’année scolaire passée : la création d’une mention “Très bien avec félicitations du jury”, attribuée à partir de la note de 18/20.
Maintenant, passons aux dernières nouveautés, celles qui vont concerner les élèves qui viennent de passer en classe de troisième !
Le DNB version juin 2026
Pour la session de juin 2026, de nouveaux changements vont apparaître.
La note de contrôle continu ne sera plus calculée sur la moyenne des 8 composantes du socle commun, mais sur la moyenne annuelle de toutes les disciplines, toutes au même coefficient.
Ce qui simplifie le calcul pour les élèves et les familles, et qui a le mérite de remettre toutes les matières sur le même plan.
Bac : une réforme qui touche les Premières
En juin 2026, les mathématiques vont faire un retour en force dans les épreuves de baccalauréat. Une épreuve anticipée devient obligatoire, pour tous les élèves de Première.
Cette réforme marque une vraie rupture. Pour comprendre pourquoi, il faut revenir un instant sur l’évolution des maths au lycée depuis 2019.
- 2019 : la fameuse réforme du lycée. Les mathématiques disparaissent du tronc commun en Première générale. Résultat : un·e élève qui ne prenait pas la spécialité pouvait terminer son lycée sans faire une seule heure de maths après la Seconde.
- 2022 : face aux critiques, le ministère corrige le tir. Un enseignement de mathématiques est réintroduit dans le tronc commun de Première générale, mais uniquement évalué en contrôle continu. Pas d’épreuve nationale.
- 2026 : la nouveauté, c’est donc l’arrivée d’une épreuve anticipée de maths pour tous les élèves de Première (générale et technologique). Elle est notée sur 20, coefficient 2, dure deux heures, et se déroule sans calculatrice.
Cette épreuve comprend deux parties : des questions rapides et un QCM pour vérifier les automatismes d’un côté, puis deux ou trois exercices plus développés de l’autre.
Pour les élèves ayant choisi la spécialité maths, cela signifie qu’ils auront deux épreuves de mathématiques au bac : celle de Première (anticipée, commune à tous) et l’épreuve finale de spécialité en Terminale.
Espérons que ça pousse davantage d’élèves, et notamment de filles, à poursuivre des études scientifiques !
En dehors des réformes du bac et du brevet, les nouveautés de cette rentrée 2025 !
EVAR/EVARS : un nouveau programme pour parler de vie affective et relationnelle
Depuis la rentrée 2025, tous les élèves, de la maternelle au lycée, bénéficient d’un programme structuré d’éducation à la vie affective et relationnelle.
L’objectif est clair : aider les jeunes à mieux se connaître, à comprendre leurs émotions, à respecter les autres et à construire des relations équilibrées et respectueuses. C’est aussi une façon de lutter contre les stéréotypes, le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles dès le plus jeune âge.
Ce programme n’est évidemment pas identique selon l’âge des enfants. Et il se découpe en deux grandes catégories :
- En maternelle et en primaire, il s’agit du programme EVAR (Éducation à la Vie Affective et Relationnelle), centré sur les émotions, le respect du corps, l’estime de soi, l’apprentissage du vivre-ensemble et la compréhension du consentement au sens large.
- Au collège et au lycée, le programme devient EVARS (Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et à la Sexualité). On y aborde aussi des thèmes liés à la sexualité : consentement, égalité filles-garçons, contraception, IST, prévention des violences sexistes et sexuelles et le harcèlement.
Dans les deux cas, chaque élève suit trois séances par an, adaptées à son âge et à son niveau. Le but est de proposer un parcours progressif, qui accompagne les jeunes tout au long de leur scolarité sans jamais aller au-delà de ce qui est pertinent pour leur stade de développement.
Téléphone et numérique : on appuie sur le bouton pause ⏸️
La grande nouveauté de cette rentrée, c’est l’arrivée de la pause numérique. L’idée est simple : protéger les élèves des distractions constantes, favoriser leur concentration et réduire les risques de cyberharcèlement pendant le temps scolaire.
Concrètement, les règles varient selon l’âge :
- Au collège, le dispositif Portable en pause est désormais généralisé. Les téléphones doivent rester rangés, aussi bien en classe que dans les espaces communs.
- Au lycée, chaque établissement doit définir son propre cadre d’utilisation, en concertation avec l’équipe éducative.
- Les logiciels de vie scolaire comme Pronote passent eux aussi en mode “déconnexion” : les mises à jour stoppent entre 20h et 7h ainsi que le week-end.
L’objectif est donc double : rendre les élèves plus disponibles pour leurs apprentissages et réinstaurer des temps de vie collective plus sereins.
L’intelligence artificielle : il était temps de prendre le taureau par les cornes
Autre nouveauté marquante pour cette rentrée : l’intelligence artificielle fait son entrée à l’école.
Et c’est une très bonne chose ! L’objectif n’est absolument pas de remplacer les cerveaux de nos enfants par des robots qui feraient tout à leur place.
Le but est au contraire d’accepter le fait que l’IA est désormais partout, et qu’il faut apprendre aux élèves à s’en servir de façon responsable, et surtout en gardant son esprit critique (!)
Une micro-formation à l’IA est donc désormais disponible sur la plateforme Pix, et elle est accessible à tous les collégiens et lycéens dès la 4ᵉ.
Elle sera même obligatoire pour les élèves de 4ᵉ et de Seconde (et donc suivie par toute une génération en même temps).
Le contenu est volontairement simple et concret : comprendre ce qu’est une IA, comment elle fonctionne, ses biais et ses limites, mais aussi ses impacts éthiques et environnementaux. Les enseignants sont également formés pour encadrer ces usages et intégrer l’IA dans leurs pratiques de manière réfléchie.
Il faut bien le reconnaître : entre les textes officiels et les annonces ministérielles, il n’est pas toujours évident de comprendre ce que veulent vraiment dire les différentes réformes. Et ce qu’elles changent par rapport aux années précédentes.
L’objectif de cet article était de vous offrir un décodage et de rendre ces informations plus accessibles. Si vous êtes élève ou parent, j’espère que vous repartez avec une vision plus claire sur les réformes du bac et du brevet, mais aussi sur les autres évolutions de cette année scolaire 2025-2026.
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